[ITW] Mademoiselle bio génère 30% de CA grâce au test de charge.

Cédric et Matthias sont respectivement responsable e-commerce et développeur pour la société Mademoiselle bio et utilisateurs du Loadtest, notre solution de test de charge. Ils vous expliquent au travers de cette interview comment notre solution leur a permis de multiplier par 5 la capacité de leur plateforme et de générer 30% de chiffres d’affaires supplémentaires.

Bonjour Cédric et Matthias, pouvez-vous nous présenter Mademoiselle Bio en quelques mots ?

Mademoiselle bio est depuis 2006 la référence en beauté certifiée bio, aussi bien sur le web qu’en boutique-institut. Pure player à l’origine, les boutiques parisiennes et bordelaise sont venues compléter notre présence au fil des années.

Quels sont vos enjeux sur le web ?

Le web est un canal majeur, rien que par l’histoire de Mademoiselle bio.
C’est également un lieu de concurrence et de croissance fort, sur un marché encore jeune et innovant.

Nous avons deux temps forts par an, ces importantes campagnes peuvent multiplier par 6 notre trafic. Nous avons également des opérations de moins grande envergure (plus courtes ou sur un nombre limité de marques) qui ont lieu environ une fois par mois et qui engendrent tout de même d’importantes hausses de trafic.

Pendant la période de confinement, nous avons aussi lancé de nouvelles opérations qui nous ont notamment permis d’enregistrer notre pic de trafic historique.

Quelle place accordez-vous à l’expérience client sur votre site web ?

Il est essentiel à nos yeux d’apporter de l’expertise et du conseil sur le web. C’est le lien avec nos boutique-instituts, c’est notre identité et notre valeur ajoutée. Cette expertise est étroitement liée à l’expérience client. Cela passe par des contenus facilement et rapidement accessibles, des parcours clairement identifiés, des aides à la recherche ou encore des moyens de communication comme le chat ou les réseaux sociaux.

Vous avez décidé de recourir à du test de charge,

pourquoi ? Quelles étaient vos problématiques ?

Nous avons commencé comme tout le monde, avec un petit site. La construction technique de notre infrastructure s’est faite au fil de nos évolutions de trafic. A nos débuts, nous upgradions nos serveurs pour augmenter la capacité de la plateforme et nous contentions de brèves optimisations de notre code.

Par la suite, nous avons eu des soucis à déceler le moment où le site devenait indisponible et à identifier les optimisations à faire tout au long de l’année et surtout en amont de nos périodes d’activités stratégiques.

Dernière problématique : nous n’avions pas de plateforme de préproduction éligible à des tests de charge. Il n’était pas envisageable de faire les tests directement sur notre environnement de production. Le risque d’impacter notre vrai tunnel de commande et de perdre du chiffre d’affaires était trop important.

Vous vous reconnaissez dans ces problématiques ? Contactez nous pour programmer une démo. Améliorons ensemble la qualité de votre site et l’expérience de vos internautes.

Qu’attendez-vous d’un test de charge ?

Notre objectif était de pouvoir mesurer la capacité de la plateforme, connaître précisément les corrections à apporter et pouvoir anticiper les dysfonctionnements. Tester les fonctionnalités et mesurer précisément leurs impacts sur le site et les performances de chargement. Nous ne voulons pas aller trop loin trop vite et garder une infrastructure cohérente avec notre projet et nos estimatifs de trafic.

Aussi, nous accordons une grande part à l’humain et notre volonté était de trouver un partenaire avec qui échanger, pas juste recevoir un rapport avec l’état des lieux de notre plateforme. On voulait des tests, comprendre ce qui se passait après ces tests, pouvoir discuter et comprendre les optimisations à faire. Nous n’avons pas cette connaissance technique avancée, et ce n’est pas notre but.

En d’autres termes, nous voulions gagner en tranquillité.

 Il est important de rappeler qu’il est plus efficace de tester les capacités du site internet régulièrement qu’une seule fois par an avant un potentiel pic de trafic. Cela permet de juger les différentes évolutions de TMA et applicatives et de déceler plus facilement l’origine des anomalies. » Jérôme CALAIS, Directeur Général Chez Netvigie. «

Comment se passe concrètement un projet de test de charge avec Netvigie ?

Nous avons déterminé deux scénarios de références. Le premier concernait un parcours de navigation et le second un parcours de navigation avec entrée dans le tunnel de commandes.

Nous avons récupéré notre taux d’entrée dans le tunnel de commandes dans notre outil d’Analytics. Cette information a servi à déterminer le nombre d’utilisateurs à simuler sur notre plateforme en restant cohérent avec notre activité.

Ensuite, nous avons travaillé conjointement avec un chef de projet de Netvigie pour mettre en place une plateforme similaire à une pré-production pour effectuer les tests de charge et appréhender la capacité de la plateforme.

Tout s’est fait très simplement et avec beaucoup de flexibilité. Ensuite, nous n’avons rien eu à faire.

Quelles anomalies avez-vous pu détecter grâce au test de charge ?

Le premier tir (durée 50 min) simulant 500 utilisateurs simultanément sur le site a révélé que nos parcours tombaient respectivement en erreur dans 69% et 91% des cas pour le parcours de navigation et de navigation + checkout.

Nous avons identifié des points de blocages à tous les niveaux, confirmant nos intuitions. Nous étions convaincus d’avoir un goulot d’étranglement au niveau de la base de données faisant tomber notre plateforme. Le problème venait en réalité de la répartition et du fonctionnement de notre base. Nous nous sommes aussi rendu compte qu’au fil des évolutions de notre site, nous avions complexifié notre projet.

Nous avons aussi détecté des micro-problèmes qui en réalité ont une grande importance dans l’accessibilité de notre plateforme. Ce fut le cas de notre moteur à facette par exemple. Nous savions que c’était une fonctionnalité gourmande mais n’avions pas conscience de son impact.

Il est important de noter qu’en période de promotion, le comportement de l’internaute change. Ils voient plus de pages, ajoutent plus de produits au panier. Nous avons appris que le fait de passer de 4 à 6 produits ajoutés dans le panier avait une incidence au niveau du nombre de requêtes.  En soit cela n’est pas problématique, mais multiplié par le nombre d’internautes, des répercussions sont constatées sur la base.

Ensuite deux autres tirs ont été faits.

La restitution était un point important pour vous. Comment s’est déroulée cette étape avec l’équipe de Netvigie?

Nous avons eu un rapport pdf très complet retraçant tout l’historique du projet. Ce qui est intéressant c’est de voir d’où nous partions et où nous pouvions arriver grâce à quelques actions correctrices. En plus de cela, nous avons pu échanger de vive voix avec notre chef de projet sur chacun des points du rapport. Nous avons également pu transmettre ce document à notre infogérant, Netvigie se positionnant comme tiers de confiance.

A l’issue du premier test de charge, nous en avons réalisé un second à 2000 users mais le taux d’erreur restait trop important avec 42% pour le scénario de navigation et de 31% pour le checkout.

Un dernier test de charge a permis de fixer la capacité de la plateforme à 1200 users (900 sur la navigation et 300 sur le checkout avec des taux d’erreurs respectifs de 5% et 3%.

 

Quelles optimisations avez-vous apporté pour améliorer la capacité de votre plateforme ?

Une partie des recommandations a été appliquée pendant le confinement.

Avec l’aide de notre chef de projet dédié chez Netvigie, nous avons mis en place une solution de loadbalancing afin de mieux répartir le trafic sur nos différents serveurs.

Nous avons travaillé sur notre moteur à facette en intégrant la solution DooFinder. Cet outil Saas permet de s’intégrer au site et de se substituer au moteur de recherche. Le nombre de requêtes se voit limité avec un bénéfice au niveau des temps de chargement et de l’expérience utilisateur.

D’autres quick wins sont encore dans les tuyaux comme l’ajout d’un script pour répondre à notre problématique d’ajout au panier en vidant tous les paniers abandonnés depuis plus de 90 jours.

Selon vous, quels sont les bénéfices à tirer d’un test de charge ?

Nous avons constaté une meilleure tenue de notre plateforme en comparaison avec nos précédents pics de trafic.

Notre site a connu son pic de fréquentation historique pendant la période du confinement. Cela représente 30% de charge supplémentaire par rapport à nos pics habituels, et grâce au Loadtest et aux optimisations qui en ont découlé, notre plateforme a tenu le choc. C’est une sécurité pour notre activité en ligne.

Nous avions estimé une fourchette de trafic au-delà de laquelle notre site tombait. Les tirs l’ont confirmée et nous ont aussi appris qu’avec quelques optimisations nous pouvions aller plus loin. Nous avons gagné en qualité et avons sécurisé notre chiffre d’affaires !

En excluant nos investissements marketing et en nous concentrant uniquement sur notre gain en termes de performances de chargement, les tests de charge nous ont permis de générer 30% de CA supplémentaire par rapport à l’année N-1.

Quels autres gains avez-vous pu noter ?

Nous avons choisi de travailler avec Netvigie car nous cherchions un partenaire en qui avoir confiance et établir une vraie relation. L’étape de restitution était une variable importante dans notre prise de décision. Notre chef de projet Netvigie nous a accompagné tout au long du projet pour nous aider et répondre à nos questions.

Il a été décisif de pouvoir échanger avec des personnes qui comprenaient notre besoin, l’e-commerce et notre stack technique. Cela permet d’aller plus loin qu’une analyse purement technique, en y intégrant les variables de comportement.

Un conseil à donner à vos confrères pour sécuriser leur activité online ?

Pratique du test. Faire un état des lieux régulier, analyser, modifier et tester à nouveau. Ne jamais penser que c’est gagné, le moindre grain de sable peut vite faire dérailler toute la machine…