RGPD = traitement des données personnelles ? Oui, mais pas seulement. Avant même de parler d’exploitation, il faut s’assurer que la collecte de vos données utilisateurs est maîtrisée. Or, aujourd’hui, plus de 7000 solutions marketing utilisent des tags pour capter l’information — c’est 46 fois plus qu’il y a 8 ans.
-> Ce volume implique un contrôle rigoureux et permanent de votre plan de marquage. Le RGPD de 2018 l’impose. La CNIL le contrôle.
Le risque 0 n’existe pas : bienvenue dans le monde du piggybacking
Vous utilisez Google Analytics, des tags d’affiliation ou d’AB Testing ? Ces balises peuvent, à votre insu, appeler d’autres balises… qui en appellent d’autres.
-> C’est le phénomène du piggybacking : une chaîne d’encapsulation de tags où des données peuvent transiter vers des tiers non identifiés.
““Un client nous a contactés pour une simple analyse de chargement. Nous avons détecté qu’un tag partenaire appelait un concurrent, capable de récupérer ses données.” — Xavier KOCKELBERGH, Directeur Commercial & Partenariats chez Netvigie.”
Cas concrets de dataleakage
Deux sources principales :
- Un datalayer mal configuré, contenant des données sensibles (email, ID client…)
- Des tags déclenchés trop tôt ou sans filtrage, envoyant involontairement des infos vers des partenaires
RGPD : une obligation concrète, plus une théorie
La CNIL a réalisé plus de 300 contrôles, 50 mises en demeure et 10 sanctions en 2019.
-> Parmi elles : Google (50 millions €), Sergic, Active Assurance…
Le message est clair : la période d'observation est terminée.
Les 6 tips pour un Tag Management RGPD Compliant
1. Ne collectez que les données utiles
Fini le "je collecte tout, on verra plus tard".
-> Le RGPD impose la minimisation : chaque variable doit avoir un usage justifié.
2. Identifiez les données personnelles
Adresse email, IP, ID de session… définissez-les comme sensibles dans votre TMS pour mieux les surveiller.
À lire : 4 erreurs majeures dans votre collecte de données
3. Protégez les données transmises
-> Cryptez, pseudonymisez, anonymisez…
Selon la nature de l’info et son usage, choisissez la technique de sécurité adaptée.
4. Respectez les préférences de consentement
Depuis 2021, la simple poursuite de navigation ne vaut plus consentement.
-> Utilisez des robots pour simuler des parcours utilisateur selon chaque paramètre de consentement.
À consulter : Pourquoi monitorer votre CMP ?
5. Cartographiez vos tags et leurs appels
-> Repérez les tags “fantômes”
-> Visualisez l’arbre de déclenchement
-> Identifiez les fuites et corrigez-les
Téléchargez : Les secrets du Tag Management – Livre Blanc
6. Rendez les contrôles permanents
Vos pages changent. Vos campagnes évoluent. Vos partenaires aussi.
-> Automatisez les vérifications avec une solution comme seenaptic
-> Recevez des alertes en cas de fuite ou d’erreur de déclenchement